-
Ma petite sélection de poèmes
Voici 4 de mes poèmes, parmi mes préférés:
1- De l'autre côté du jardin
Où tu parlais, où tu chantais
Dans le jardin,
Tu étendais souvent tes draps
Tout à côté, je les voyais
Se balancer.
Je n’étais qu’une ombre, en ce temps-là
Je n’étais qu’une ombre, l’ombre de tes draps.
Tu étais là, on t'entendait
À quelques pas, on t'appelait
Et tu venais,
Vite on grimpait sur le muret
On s'agrippait comme on pouvait
Pour t'approcher.
Je n'étais qu'une ombre, en ce temps-là
Je n'étais qu'une ombre, l'ombre de tes bras.
Tu nous disais des mots magiques
Tu étais tendre et romantique
Et tu souriais,
Tu nous jouais de la musique
C’était toujours si fantastique
On t'écoutait.
Je n’étais qu’une ombre, en ce temps-là
Je n’étais qu’une ombre, l’ombre de ta voix.
Alors les mots se bousculaient
C'était le ciel qui s'envolait
Dans le jardin,
C’étaient les bulles qui éclataient
Et l'on riait.
Je n’étais qu’une ombre, en ce temps-là
Je n’étais qu’une ombre, l’ombre de ta joie.
Tu nous trouvais de beaux refrains
On voyageait, on aimait bien
En inventer,
C'étaient les mains qui s'agitaient,
C'étaient les doigts qui s'animaient
On s'exprimait.
Je n’étais qu’une ombre, en ce temps-là
Je n’étais qu’une ombre, l’ombre de tes doigts.
C'était le temps qui galopait
Tu nous disais qu'il fallait bien
Qu'il y ait une fin,
De l'autre côté du jardin
On faisait signe de la main
Tu repartais.
Je n’étais qu’une ombre, en ce temps-là
Je n’étais qu’une ombre, l’ombre de tes pas.
Liliane Malenfant
2- Une robe rouge
Une robe rouge
Et un matin
C’est tout qui bouge
Dans le jardin
D’une écolière
Elle voit en elle
L’image d’une mère,
Sa voix est belle
Son ventre est rond,
Claire fontaine
Douce chanson,
Elle dit amen
Au renouveau
Elle se délecte
De tous ces mots
Des étiquettes
Qui toujours dansent
Sur son pupitre
Langue vivante
Qui fait le pitre
À l’encre bleue,
Contemplation,
C’est tellement mieux
Qu’une équation !
Douce fontaine
Claire chanson,
Une valise pleine
De jolis sons
Dans la chaleur
De l’espagnol
La professeur
Gai rossignol
Transforme la classe
En lieu gentil
Tout devient grâce
Les murs s’habillent
De tambourins
D’Aristochats
Oui, elle veut bien
Prendre tout ça
Mille soleils
À chaque fois
Elle s’émerveille
N’en revient pas
Tout est si beau !
Bulles de miel
Les yeux en haut
Lueurs du ciel
Et les diapos
Et les BD
Et les tableaux
À commenter
Des scènes choisies
Vie quotidienne
En el taxi
En el tren
En la tienda
En el patio
Juan, Elena
Manuel, Pedro
¿ Qué tal, Carmen ?
De jeunes amis
Qui vous emmènent
Dans leur pays,
Un bon ouvrage
Tout parfumé
D’heureux voyages,
Bandes dessinées
Cartes postales
Bandes magnétiques
Bel éventail
Pédagogique,
Cadeaux d’hier
Douceurs d’Espagne
Bancs de Dompierre
École, campagne
Nouveaux parfums
Chaudes couleurs
Elle aime bien
La dame de cœur,
Son ventre bouge
Porte la vie,
Une robe rouge
Et tout grandit.
Liliane Malenfant
3- Au grand soleil
Choisir un gros galet
Une pierre polie par le temps
Et puis le nettoyer
Doucement, longuement
Le laisser un instant
Là, dehors, au grand soleil
Caressé par le vent
Qui fait des merveilles
L’examiner de près
Dans ses mains le faire tourner
L’écouter en secret
Pour mieux le transformer
Le prendre pour une orange
Ou encore pour une rose
Le cœur, on s’en arrange
Seulement si l’on ose
L’habiller de couleurs
Peindre une belle image
Avec tout plein de fleurs
Et y mettre un message
Des mots comme une chanson
Attachés en farandole
Faire une déclaration
En fa, en la, en sol
Faire sa déclaration
D’amour ou bien de colère
Pour la disparition
D’un ami ou d’un frère
Embrasser le galet
Comme une offrande suprême
Et puis le déposer
À celui que l’on aime
Là où il se repose
Là, dehors, au grand soleil
Habiller, si l’on ose
De couleurs son sommeil
Liliane Malenfant
4- Et tu es le vent
Et tu es le vent
Et tu es l’été
Tu es le vent d’été
Et tu es le vin
Et tu es l’eau
Tu es le vieux moulin
Tournent, tournent les matins
Souffle, souffle dans le lointain
Le vent d’été
Le vieux moulin
Et tu dis des mots
Et tu dis des pleurs
Parle-nous de l’intérieur
Et tu dis qu’il faut
Et tu dis qu’on doit
Tu dis tout haut, tout bas
Poussent, poussent les fleurs
Coule, coule dans nos cœurs
Les mots qu’il faut
Tout haut, tout bas
Et tu es le vent
Et tu es l’été
Tu es le vent d’été
Et tu es là-bas
Et tu aimes bien
Tu bois l’onde azurée
Bougent, bougent les nuages
Couvre, couvre-nous d’images
Le vent d’été
L’onde azurée
Et tu dis des mots
Et tu dis des fleurs
Parle-nous de l’intérieur
Et tu es Martin
Et tu dis qu’on doit
Aimer tous les matins
Coulent, coulent les pleurs
Souffle, souffle dans nos cœurs
Souffle-nous
Les mots qu’on doit aimer
Tout bas
Liliane Malenfant
........................................................................................................................................................................
SUITE: Cliquer sur les tags ci-dessous:
Tags : poème, écriture, mot, temps, vent, fleur, soleil, nuage, vie, cœur, contemplation, couleur, joie
-
Commentaires
Quel plaisir de lire vos poèmes ! Ils sont tous très beaux (surtout "De l’autre côté du jardin" et aussi celui avec le galet) et ils évoquent chacun à sa manière de la douceur.
J’aime vos textes car les phrases sont courtes mais tellement poétiques !
Continuez Liliane à apporter du bonheur à vos lectrices et lecteurs qui, comme moi, apprécient votre écriture.
Bon courage.
Béa
-
Mardi 26 Janvier 2021 à 12:37
Merci beaucoup Béa pour ce commentaire qui me fait très plaisir. Je suis heureuse que vous appréciez mes poèmes. Tant mieux si mon écriture contribue à vous faire passer de bons moments. Merci de tout cœur pour vos encouragements.
Bien amicalement.
Lili
-
Ajouter un commentaire
Très très beaux poèmes. Bravo Liliane, continuez ainsi, c’est un grand plaisir.
Merci Isabelle d'avoir pris le temps de lire également mes poèmes et surtout de m'écrire ce nouveau commentaire. Trop mimi! Je suis vraiment contente que vous les ayez lus avec plaisir.
Je ne peux qu'ajouter ceci: vos compliments et encouragements me vont tout droit au cœur, ah oui alors! ils me boostent.
Bonne soirée et à bientôt j'espère.
Lili